Histoire… Archéologie… Psychanalyse…

Conférence

dans le cadre de la Société d’Histoire et d’Archéologie

de Villeneuve-lès-Avignon

le lundi 9 mai 2011, à 18 heures

Salle Fernand Martin

D.R.

Collectionner les antiquités fut pour Freud une passion durable, une addiction. Il lisait des ouvrages sur l’archéologie et suivait avec passion les compte-rendus des campagnes de fouilles. Il identifiait souvent sa démarche avec celle d’un archéologue.

C’est dire que, pour le psychanalyste comme pour l’archéologue, c’est au présent— comme l’un des futurs possibles et inachevé — que se construit et se crée l’histoire du « sujet » pour qu’il en entende de l’inouï.

C’est dire aussi que la vectorisation de la temporalité part du présent pour en informer le passé. Le lieu des évènements passés se trouve ainsi être celui de la mémoire actuelle. La question alors n’est plus tant de savoir « comment ça s’est passé » (encore qu’il n’y ait pas à l’esquiver), mais de faire une expérience nouvelle de rencontre avec le passé, pour le découvrir en devenir. Étrange temporalité !

La Gradiva (1907) est sans doute l’exemple le plus séduisant du lien que Freud établit entre archéologie et psychanalyse. Au cours de cette conférence nous en développerons d’autres…

Michèle Jung

Les femmes et l’alcool

Conférence

Dans le cadre des « Après-Midi de FONSECA »

Le jeudi 31 mars 2011, à 15 heures

à la Médiathèque J. L. Barrault, à Avignon

D.R.

La femme alcoolique avoue rarement son penchant, même en ces temps d’outing général… car les femmes alcooliques sont rejetées socialement.

« La femme alcoolique », c’est un Sujet dont on ne parle pas — ou peu — par honte, par peur. Chez la femme, ce « plaisir » est généralement solitaire, quand les intempérances masculines ne craignent pas leur manifestation publique… Sujet tabou, donc… Avec l’opprobre jeté sur ces femmes… coupables de boire.

Personnellement, je dirai : victime — et non coupable — mais de quoi ?

Afin de répondre à cette question, la psychanalyse propose une alternative à la médicalisation habituelle…

Michèle Jung

 

Psychoanalytisches Seminar 2010-2011

Übersetzen … Freud übersetzen… Lacan übersetzen

(Der Umgang mit der deutschen Sprache ist unumgänglich)

Das Seminar Buch VII. Quadriga Verlag, Weinheim, Berlin, 1996

Acheter la version allemande du Séminaire VII

Die Psychoanalyse ist mit dem Schreiben, also der Literatur verbunden. Dies ist der Grund, weshalb wir uns in diesem Jahr vorwiegend literarischen Texten zuwenden.

Weder Freud noch Lacan werden daran Anstoss nehmen. Beide haben – um ihre Theorie zu “übersetzen” – grossen Wert auf ihren literarischen Stil gelegt. Ihr Verhältnis zur Schrift ist untrennbar von ihrem Verhältnis zur Sprache und ihrer analytischen Praxis.

Freud übersetzen (ins Französische)… Lacan übersetzen (ins Deutsche)… Ironie des Schicksals, es war Lacan, der die Rückkehr zu Freud und die wörtliche Interpretation seiner Schriften anbahnte…

Dieses Seminar findet jeden dritten Montag im Monat

bei Michèle Jung in Avignon (Frankreich) statt

Erste Sitzung am Montag, 24. Januar 2011 um 20 Uhr

Kontakt : Michèle Jung

06 82 57 36 68

6 Arbeitssitzungen / Januar – Juni

Zusammenfassung

Was Freud schreibt ist das, was er sagen will. Für ihn wie auch für Peter Handke “ist die Sprache genau das, was sie ausdrückt”. Wie schrieb also Freud, wenn sein Werk in französischen Übersetzungen so problematisch ist, soviel Kritik und Streit hervorruft?

Freud war selbst Übersetzer. Für ihn hiess übersetzen interpretieren. Hier die Jones’sche Beschreibung, wie Freud im Jahre 1879 ein Buch von Stuart Mill übersetzte: Anstatt die Eigentümlichkeiten der fremden Sprache peinlich genau zu reproduzieren, las er eine Stelle, schloss das Buch und dachte darüber nach, wie ein deutscher Schriftsteller dieselben Gedanken ausgedrückt hätte. Es liegt ihm nichts an einer wortgetreuen Wiedergabe, er möchte seinem Leser nur dieselbe Wirkung vermitteln, den der Originaltext auf ihn ausgeübt hat.

Die in Freud’s Texten erkennbaren Stilfiguren erinnern mich an die Kleist’sche Schreibweise mit der ich mich in meiner Doktorarbeit intensiv beschäftigt habe. Die Freud’sche Syntax ist durch parataxische Formen unterbaut. Die Parataxe ist der Platz, der den Wörtern in einem Satz oder einer Reihe von Sätzen zugeordnet ist, unabhängig der durch Präpositionen, Konjunktionen, Deklinationen und Konjugationen gegebenen Bindungen, die für die Syntax erforderlich sind. So verliert die Schreibweise Freud’s ihre Ausdruckskraft, ja sogar ihren ganzen Sinn in der Mehrzahl der französischen Übersetzungen, da sie meistens nur den Globalsinn eines durch seine Syntax definierten Satzes wiedergeben, ohne dem Platz der Wörter und ihrer Wiederholungen die ihnen zukommende Bedeutung beizumessen.

In der Art und Weise wie Freud schrieb, hat er den Stil der Analyse geschaffen: ein Weg, ein Umweg, ein Weg ohne Ende. Ein Stil, der in einer gewissen Beziehung zum Unbewussten steht und von einem Zeitpunkt in der Kultur gekennzeichnet ist. Welche Sprache spricht das Unbewusste, könnte man fragen.

Eine wörtliche Übersetzung ist wie ein toter Buchstabe… schrieb Jacques Hassoun in L’exil de la langue. Ich habe deutschsprachige Patienten, die ihre Analyse auf Deutsch machen wollen. Ich muss also darüber nachdenken, in welcher Beziehung das Subjekt zu seiner Muttersprache steht…, mich für die Übergänge der Sprache interessieren: dies wird das Thema unseres nächsten Seminars sein.

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Séminaire en Avignon, saison 2010-2011

Traduire… Traduire Freud… Traduire Lacan…

(La pratique de la langue allemande est indispensable)

Die Traumdeutung

La psychanalyse a partie liée avec l’écriture, avec la littérature donc. C’est la raison pour laquelle nous nous tournerons cette année plutôt vers des textes littéraires. Ni Freud, ni Lacan n’en seront offensés, l’un comme l’autre se sont attachés à la qualité littéraire de leur style pour « traduire » leur pensée ; leur relation à l’écriture est inséparable de leur relation à la langue et à leur pratique analytique. Traduire Freud (en français)… Traduire Lacan (en allemand)… Ironie du sort, c’est Lacan qui fut le pionnier de la redécouverte de Freud dans la littéralité de son texte…

Ce séminaire a lieu chaque troisième lundi du mois

Première séance, le lundi 24 janvier 2011

(Mainz, le 17 janvier, oblige…)

Contact : Michèle Jung

Synthèse des 6 séances de Janvier à juin

Ce que Freud écrit, c’est ce qu’il a à dire. Pour lui, comme pour Peter Handke : « le langage est très exactement ce qu’il exprime ». Alors, comment Freud écrivait-il pour que la traduction de son œuvre soit aussi problématique en langue française, suscite tant de critiques et de controverses ?

Freud était lui-même traducteur. Pour lui, traduire, c’était interpréter. Voici comment Jones décrit sa manière de traduire un livre de Stuart Mill en 1879 : « Au lieu de reproduire méticuleusement les idiotismes de la langue étrangère, il lisait un passage, fermait le livre et pensait à la façon dont un écrivain allemand aurait exprimé les mêmes pensées. » Aucun souci du mot à mot, il cherche à reproduire sur son lecteur l’effet qu’a produit sur lui le texte original.

Et Lacan ? Quand il adopte, par exemple, le terme générique de désir pour traduire le Wunsch freudien (et la dizaine de mots qui s’y rapportent), il articule une théorie freudienne du désir.

Les figures de style décelées dans le texte de Freud, concaténation, inclusion, chiasme me rappellent l’écriture de Kleist sur laquelle j’ai tant travaillé (lien sur ma thèse). La syntaxe freudienne est sous-tendue et sous-tenue par des formes parataxiques (La parataxe se définissant par la place donnée aux mots dans une phrase, ou une série de phrases, indépendamment des liaisons fournies par les prépositions, les conjonctions, les déclinaisons et les conjugaisons nécessaires à la syntaxe). C’est pourquoi l’écriture de Freud perd toute sa vigueur et même tout son sens dans la plupart des traductions françaises, parce que les traductions ne s’intéressent qu’à rendre le sens global d’une phrase définie par sa syntaxe sans se soucier de la place des mots et de leurs répétitions.

Dans sa manière d’écrire, Freud a créé le style de l’analyse : un chemin, un détour, une voie sans terme. C’est un style qui suppose un certain type de rapport à l’inconscient et qui est marqué par un moment de la culture. Quelle langue parle l’inconscient ?

« Une traduction qui se veut littérale demeure lettre morte… » écrivait Jacques Hassoun dans L’exil de la langue. J’ai des patients de langue allemande qui souhaitent faire leur analyse en allemand. Je souhaite réfléchir sur les rapports que le sujet entretient avec sa langue maternelle… S’intéresser à la traversée de la langue : ce sera le sujet de notre séminaire de l’an prochain.

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La belle ouvrage (De)

Sculpture : Karlheinz Simonitsch

Erwin C. Klinzer — Landschaftsarchitekt dieses Ortes — hat den Raum sculpturiert, hat ihn choreographiert und lässt ihn musikalisch gestalten.

Die « Musik d’Ensemble » — die er geschaffen hat — ist für fünf Blasinstrumente geschrieben und… in dem wellenförmigen Raum dieses Hügels zu hören… Manfred Bockelmann an der Flöte, Erwin C. Klinzer an der Oboe, Pepo Pichler an der Klarinette, Karlheinz Simonitsch am Horn, Wolfgang Walkensteiner am Fagott.

Ein Quintett… Eine Quint… Die Quint-Essenz… die erlaubt, den scharfsinnigen Teil dieses gemeinschaftlichen Werkes herauszulösen wäre das fünfte Element — der Äther, das Empedokles den vier Elementen hinzufügt. Der Äther füllt den leeren Raum aus und dient als Beistand, für die Ausbreitung der Lichtwellen, die von den ausgestellten Werken, oder von der « Ouvrage » kommen.

Wie hat der Architekt dieses Gartens die Kunstwerke « gefaltet », damit sie in der Durchsichtigkeit des Lichtes eingehüllt sind ? Es wurde nicht nach einem Schaltplan gedacht, wo binaire Beziehungen in Übereinstimmung sind, sondern es wurde eine Symphonie von Falten entworfen : Falte in den Falten, Falte über Falten, « Pli selon Pli ». Diese Stoffarten entwickeln ein vielfaltiges Lichtspiel. Dieses Lichtspiel erhellt uns unsere Begierden, die uns leiten. Es wäre als ob jede Falte, die sich faltete oder entfaltete einen Schimmer ausstrahlte, indem sie auch im Spiel der Falten Durchsichtigkeit oder Undurchsichtigkeit an Stofflichkeit offenbarte — also eine simultane Vision… sich ergebend durch Querschnitte und aus vertikalen Durchschnitten. Dieses Spiel erlaubt dem Betrachter seine eigene Position in dieser orientierten Landschaft zu verstehen.
Orient-ierte Landschaft
Orient-ierung
Der Orient
Dieser Orient, der uns das Reale zeigt.

Im Laufe dieser Installation… die Bergierde zu lieben, zu teilen, sich mit… Der Wunsch, Zeuge zu sein, was in der Tat ist, und fassungslos zu bleiben… Wir — Betrachter — sind an diesem Punkt angekommen, wo plötzlich die Sprache fehlt, wo man nichts mehr sagen kann.

Michèle Jung, Klein St Paul (Kärnten), 22. August 2009

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La belle ouvrage

Photo Manfred Bockelmann

Erwin C. Klinzer — architecte du lieu — a sculpté l’espace, l’a chorégraphié et mis en musique.

La musique d’ensemble — als Metapher — qu’il a crée, est écrite pour cinq instruments à vent et… dans l’espace ondulatoire de cette colline — si vous voulez bien vous débarrasser de votre cérumen — vous y entendrez :

Manfred Bockelmann à la flûte, Erwin C. Klinzer au hautbois, Pepo Pichler à la clarinette, Karlheinz Simonitsch au cor, Wolfgang Walkensteiner au basson.

Un quintette… Une quinte… La quinte-essence… qui a permis d’extraire la partie la plus subtile de cette œuvre collective, à savoir le cinquième élément — l’éther — pour l’ajouter aux quatre éléments d’Empédocle. L’éther remplit le vide et sert de support à la propagation des ondes lumineuses — qu’elles viennent des œuvres elles-mêmes, ou de l’Ouvrage.

Comment l’architecte du lieu a-t-il « plié » les œuvres pour qu’elles soient enveloppées dans la transparence de la lumière ? Ce ne fut pas dans un système de correspondances binaires, qui auraient été inévitablement arbitraires ; ce fut dans une symphonie de plis — pli dans les plis, pli sur plis, Pli selon pli — accrochant des pans de lumière, de cette lumière propre à nous éclairer nous-même sur les « appétitions » qui nous guident. Ce fut comme si chaque pli se faisait ou se défaisait en émettant une lueur, entretenant un jeu de transparence, d’opacité, de textures, dont la vision simultanée — par coupes transversales ou verticales — permettrait au spectateur de comprendre sa propre position dans ce paysage orienté.

Paysage orient-é… Orient-ation… L’Orient… Cet Orient qui nous montre le Réel.

Au fil de cette installation : désir d’aimer, de partager, de s’éblouir avec… Désir d’être témoin de ce qui est en acte et en rester bouche bée : « fassungslos ». Nous, spectateurs, sommes arrivés vers ce point où, tout à coup, le langage manque, où il ne reste rien à dire.

Michèle Jung, Klein St Paul, août 2009

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Psychanalyse

Déplier, défaire des plis infiniment petits,
percevoir des figures sans objet dans des pans de plis,
puis les développer — c’est à dire enlever les enveloppes successives,
et découvrir avec un regard halluciné les implications qui compliquent tout,
jusqu’à ce qu’un « Zwischen-fall », un tombé — pli grec vertueux — apparaisse :
une draperie sur laquelle peuvent se former des idées
comme projetées sur la surface de cette pliure… Écriture.

Séminaires

Art et psychanalyse

Publications

  • « Le Scribe en ses voix de transfert ». Conférence en Avignon en avril 1998 pour l’association « le Point de Capiton » avec Claude Maillard, psychanalyste, auteur de « Le Scribe » et Simone Molina psychanalyste (Avignon).

Psychoanalytisches Seminar 2009-2010

Menhir de Lacan - Photo : phgila.free.fr

Rückschlag…

Ein Vorschlag von Michèle Jung für eine Arbeitsgruppe

(Die Praxis der deutschen Sprache ist unerlässlich)

Traduction française

Wir dachten, unser Übersetzungsproblem von « comme », im Aphorismus von Lacan : « L’inconscient est structuré comme un langage » gelöst zu haben (cf Synthese der vorigen Seminare). Wir denken es immer noch.

Vor kurzem sind wir einer anderen Übersetzung in einem Text von Roger Hofman und Mitarbeitern begegnet : « Übertragung – Übersetzung – Überlieferung ». Wir wollen diesen Text aufmerksam lesen — und sicherlich andere, die sich anbieten werden – um die Debatte offen zu lassen. Sagen wir es gleich : diese Autoren übersetzen « comme » mit « wie », während wir es mit « als  » übersetzen.

Für uns stellt sich das Problem der Analyse der Lacan-Rezeption in Deutschland und in anderen europäischen Ländern. Anders gesagt : was heißt Lacan übersetzen ?

Dieses Seminar findet jeden dritten Montag im Monat bei Michèle Jung in Avignon (Frankreich) statt.

Erste Sitzung am Montag 18. Januar 2010 um 20 Uhr

Contact : Michèle Jung
06 82 57 36 68
michele.jung@kleist.fr


Synthèse
6 Arbeitsitzungen/Januar-Juni

Weil wir uns Fragen stellen über die Rezeption von Lacan in Deutschland und in den anderen europäischen Ländern, haben wir an einem Text von Roger Hofman und Mitarbeitern gearbeitet : « Übertragung – Übersetzung – Überlieferung » (Vortrag anläßlich der Tagung der  » Generalstände der Psychoanalyse « , im Juli 2010, an der Sorbonne, in Paris).

Dieser Text, dessen genauer Titel Übertragung – Übersetzung – Überlieferung. Zur Kulturtheoretischen und diskursanalytischen Bedeutung des Verhältnisses von Sprache, Schrift und Unbewußtem lautet, zeigt die Schwierigkeiten, Lacan zu übersetzen, und zwar in Anbetracht folgender drei Dimensionen : der Übertragung (subjektive, klinische Dimension), der Übersetzung (textuelle, hermeneutische Dimension) und der Überlieferung ( soziale und kulturelle Dimension).

Er zeigt auch, dass die Verzögerung der Lacan-Rezeption in Deutschland und anderen europäischen Ländern — abgesehen von der Schwierigkeit des Textes selbst ; den Übersetzungsproblemen ; den Schwierigkeiten, sich gewisse Sitzungen von Seminaren zu verschaffen ; den sehr heftigen Debatten, die sich daraus ergeben ; der Art und Weise der Verschriftlichung — eng mit den Widerständen von J.A Miller und denjenigen des offiziellen Verlegers verbunden ist.

Die Problematik — oder Kunst — der Übersetzung betrifft die schwierige Frage der Transkription des gesprochenen Wortes in den Seminaren Lacans. Daraus folgt, dass jedes Übersetzen von einer Sprache in eine andere den übersetzten Text auf verschiedene Deutungen hin öffnet, was ihn dank der Möglichkeiten und Unmöglichkeiten der Zielsprache verschiebt und so eine Differenz produziert, die das « Original » auf andere, neue Weise lesbar macht.

Die theoriegeschichtliche Rekonstruktion des Werkes von Lacan, die sich idealiter auf den Zeitraum von 1926 bis 1981 beziehen müsste, hat neben der schwierigen Lage der Editions -und Übersetzungspraxis mit weiteren « zerstreuten » Formen der Überlieferung zu tun, Gerade in Deutschland seit Mitte der 70er Jahre.

Aber für uns ging es nicht um diese Frage, wir wollten entdecken, warum unsere Autoren den Aphorismus von Lacan : « das Unbewußte ist struktuiert wie eine Sprache » so übersetzt hatten. Es gibt keine Erklärung. Die Psychoanalytiker interessieren sich sicher für die Sprache, aber man assimiliert sie zu Unrecht mit den Sprachwissenschaftlern, da sie sich nur für die Grenze interessieren, worüber die Sprache stolpert. Das ist es, was unser Interesse an der Übersetzung dieses Aphorismus in die deutsche Sprache erweckt hat. Wir waren über « comme » gestolpert…
(Cf. http://www.kleist.fr/psychoanalytisches-seminar-saison-2007-2008/)

Für uns bleibt diese Frage der Übersetzung weiterhin gestellt. Es wird das Thema unseres Seminars 2010-2011 sein. Dieses Seminar wird mit einer Reise anfangen… einer « richtigen » Reise nach Bregenz, wo sich die Archive von Lacan befinden…

Wir haben mit den folgenden Texten gearbeitet :

Übertragung – Übersetzung – Überlieferung. Zur Kulturtheoretischen und diskursanalytischen Bedeutung des Verhältnisses von Sprache, Schrift und Unbewußtem. Roger Hofman, Suzanne Lüdemann, Manfred Riepe, Gerhard Schmitz, Marianne Schuller, Georg Christoph Tholen. Paru en 2001, 442 Seite. ISBN 978-3-933127-74-7
– Jacques Lacan. Séminaire V. Les formations de l’inconscient. 1957-1958. Séances du 6 novembre 1957 et du 15 janvier 1958.
– Jacques Lacan. « Conférence à Genève sur le symptôme », prononcée le 4 octobre 1975, dans le cadre d’un week-end de travail organisé par la Société suisse de psychanalyse. In : Bloc-notes de la psychanalyse, 1985, n° 5, pages 5 à 23.
– J.-D. Nasio. Cinq leçons sur la théorie de Jacques Lacan. Petite Bibliothèque Payot, Paris, 1994, pages 15 à 94.

« Nous allons donc continuer ce que je fais ici,
un ici qui est toujours au même temps, ici ou ailleurs »
,
(Jeden dritten Montag Abend des Monats, und dies seit sechs Jahren)


Séminaire en Avignon, saison 2009-2010

Rebondissement…

Proposition de Michèle Jung pour un groupe de travail

(La pratique de la langue allemande est indispensable)

Deutsche Übersetzung

Annonce

Nous pensions avoir résolu notre problème de traduction de « comme », dans l’aphorisme de Lacan : «L’inconscient est structuré comme un langage» (cf synthèse des Séminaires précédents). Nous le pensons toujours.

Pour avoir récemment rencontré une autre traduction dans un texte de Roger Hofman et collaborateurs : «Übertragung – Übersetzung – Überlieferung», nous souhaitons lire attentivement ce texte — et certainement d’autres qui s’imposeront à nous — histoire de laisser le débat ouvert. Disons-le d’entrée, ces auteurs traduisent «comme» par «wie», alors que nous le traduisons par «als».

Pour nous se pose le problème de la réception de Lacan en Allemagne et dans les autres pays européens. Autrement dit : que signifie traduire Lacan ?

Ce séminaire a lieu chaque troisième lundi du mois, chez Michèle Jung, en Avignon.

Première séance, le lundi 18 janvier 2010 à 20 heures.
Contact : Michèle Jung
06 82 57 36 68
michele.jung@kleist.fr

Synthèse des 6 séances de Janvier à juin

Nous avons — parce que nous nous interrogeons sur la réception de Lacan en Allemagne et dans les autres pays européens — travaillé sur un texte de Roger Hofman et collaborateurs : « Übertragung – Übersetzung – Überlieferung » : un exposé donné lors des « États généraux de la psychanalyse », en juillet 2010, à La Sorbonne à Paris.

Ce texte, dont le titre exact est : Übertragung – Übersetzung – Überlieferung. Zur Kulturtheoretischen und diskursanalytischen Bedeutung des Verhältnisses von Sprache, Schrift und Unbewußtem, révèle les difficultés à traduire Lacan eu égards aux trois dimensions suivantes : die Übertragung (dimension subjective, clinique), die Übersetzung (dimension textuelle, herméneutique) et die Überlieferung (dimension sociale et culturelle).

Il révèle également que le retard apporté à la réception de Lacan en Allemagne et autres pays européens — outre les difficultés du texte lui-même, les difficultés à le traduire, les difficultés à se procurer certaines séances, les débats virulents qui en découlent, le mode de transcription — est intimement lié aux résistances de J.A. Miller et à celles de l’éditeur officiel.

La problématique — ou plutôt l’art — de la traduction concerne la question difficile de la transcription des mots prononcés dans les Séminaires de Lacan. Il en découle que chaque traduction d’une langue dans une autre, l’ouvre à d’autres significations grâce aux possibilités et aux impossibilités de la langue visée, et produit un décalage qui permet de lire le texte original d’une autre façon.

La reconstitution historique de la théorie de l’œuvre Jacques Lacan, qui idéalement devait se référer à la période de 1926 à 1981, a — à côté de la situation difficile des maisons d’édition et de traduction — à voir avec la dispersion des formes de la traduction dans sa dimension sociale et culturelle (Überlieferung), particulièrement en Allemagne depuis le milieu des années 70.

Mais pour nous la question n’était pas là. Nous pensions découvrir pourquoi nos auteurs avaient traduit l’aphorisme de Lacan par « das Unbewußte ist struktuiert wie eine Sprache ». Rien qui puisse l’expliquer. Les psychanalystes certes s’intéressent au langage, et on les assimile à tort aux linguistes, mais ils s’intéressent seulement à la limite où le langage bute. C’est ce qui nous a questionné dans la traduction, en allemand, de cette aphorisme. C’est sur «comme» que nous avions buté…
(Cf : http://www.kleist.fr/comment-traduire-en-allemand-linconscient-est-structure-comme-un-langage-jacques-lacan-letourdit/)

Cette question de la traduction reste posée pour nous. Nous en ferons le thème de notre Séminaire 2010-2011. Ce Séminaire commencera par un voyage… un « vrai » voyage avec déplacement dans l’espace, un déplacement à Bregenz où se trouvent les archives de Lacan.

Nous avons travaillé sur les textes suivants :

Übertragung – Übersetzung – Überlieferung. Zur Kulturtheoretischen und diskursanalytischen Bedeutung des Verhältnisses von Sprache, Schrift und Unbewußtem. Roger Hofman, Suzanne Lüdemann, Manfred Riepe, Gerhard Schmitz, Marianne Schuller, Georg Christoph Tholen. Paru en 2001, 442 Seite. ISBN 978-3-933127-74-7
– Jacques Lacan. Séminaire V. Les formations de l’inconscient. 1957-1958. Séances du 6 novembre 1957 et du 15 janvier 1958.
– Jacques Lacan. « Conférence à Genève sur le symptôme », prononcée le 4 octobre 1975, dans le cadre d’un week-end de travail organisé par la Société suisse de psychanalyse. In : Bloc-notes de la psychanalyse, 1985, n° 5, pages 5 à 23.
– J.-D. Nasio. Cinq leçons sur la théorie de Jacques Lacan. Petite Bibliothèque Payot, Paris, 1994, pages 15 à 94.

« Nous allons donc continuer ce que je fais ici,
un ici qui est toujours au même temps, ici ou ailleurs »
,
le 3e lundi soir du mois, à vingt heures depuis six ans.

Conférence à Paul Valéry

Avec Le Prince de Hombourg,

un voyage en « Perversion » dans l’univers halluciné de Heinrich von Kleist


Conférence donnée à l’Université Paul Valéry à Montpellier

Salle Jourda

le lundi 8 mars 2010 à 17 heures

http://www.univ-montp3.fr/ dans la rubrique Colloques, conférences

Le baiser du Prince (DR)

En préambule, je dois préciser que le concept de perversion est employé dans l’acception lacanienne du terme. Il s’agit bien de la structure.

Parce que le comportement pervers — fréquemment destructeur — est un ensemble de conduites récidivantes et à orientation antisociale, il se caractérise par l’inacceptation des normes habituelles organisatrices de l’ordre social : le « pervers » cherche constamment à contourner la loi.

La loi est l’instrument de la première articulation, elle est d’abord dans l’acte de parler . Parler, c’est articuler les mots entre eux, les mots aux choses et les choses aux êtres. S’il est vrai qu’elle est ce qui articule, la loi est donc la parole qui s’inter-dit, ce qui se dit entre : entre les mots, entre les césures des lettres et l’espacement des mots ; entre les mots et les choses, dans cette articulation de l’imaginaire et du réel ; entre les sujets, dans la différence qui les fonde dans leur identité.

Et pour Kleist, tout ce qui se passe dans l’entre-deux est sujet à malentendu, ce malentendu est le ressort tragique de ses drames. Il y mène, avec une parfaite sécurité de technique, le dialogue impossible entre un toi et un moi séparés par toute l’épaisseur de leur méfiance réciproque.

Le Prince de Hombourg en sera une belle illustration.

Vous trouverez ici la « critique » de la mise en scène sur laquelle je m’appuierai.