Conférence
dans le cadre de la Société d’Histoire et d’Archéologie
de Villeneuve-lès-Avignon
le lundi 9 mai 2011, à 18 heures
Salle Fernand Martin
Collectionner les antiquités fut pour Freud une passion durable, une addiction. Il lisait des ouvrages sur l’archéologie et suivait avec passion les compte-rendus des campagnes de fouilles. Il identifiait souvent sa démarche avec celle d’un archéologue.
C’est dire que, pour le psychanalyste comme pour l’archéologue, c’est au présent— comme l’un des futurs possibles et inachevé — que se construit et se crée l’histoire du « sujet » pour qu’il en entende de l’inouï.
C’est dire aussi que la vectorisation de la temporalité part du présent pour en informer le passé. Le lieu des évènements passés se trouve ainsi être celui de la mémoire actuelle. La question alors n’est plus tant de savoir « comment ça s’est passé » (encore qu’il n’y ait pas à l’esquiver), mais de faire une expérience nouvelle de rencontre avec le passé, pour le découvrir en devenir. Étrange temporalité !
La Gradiva (1907) est sans doute l’exemple le plus séduisant du lien que Freud établit entre archéologie et psychanalyse. Au cours de cette conférence nous en développerons d’autres…
Michèle Jung
Vous pouvez lire cet article dans son intégralité, il est publié dans le Bulletin annuaire de la Société d’Histoire et d’Archéologie du vieux Villeneuve.
Année 2011. ISSN 1158-0143. Prix 15 €